Au premier semestre 2025, le e-commerce en France enregistre une croissance de 7,9 %, portée par une forte hausse des services (+10 %) et une progression continue du nombre de transactions (+11,3 %). Cependant, cette dynamique est freinée par une baisse du panier moyen, qui passe à environ 67 €, en recul de 3 % par rapport à l’an dernier. Cette diminution s’explique par le retour à une inflation plus modérée, mais aussi par la pression croissante des plateformes à bas prix comme Temu et Shein, ainsi que par l’essor du marché de la seconde main.

Le secteur de la mode est particulièrement impacté par ces transformations. Temu, nouveau venu sur le marché français, s’impose rapidement grâce à des prix ultra-compétitifs et une offre très large, captant une part significative des achats en ligne. Avec Shein et Vinted, il redistribue les parts de marché au détriment des acteurs historiques, qui voient leurs marges se réduire et leurs coûts logistiques augmenter. Ces nouvelles habitudes d’achat fragilisent les enseignes traditionnelles, déjà confrontées à une concurrence intense et à des clients de plus en plus sensibles aux prix.

Dans ce contexte, les e-commerçants doivent adapter leur modèle pour rester compétitifs. Cela passe par une amélioration de l’expérience client, une stratégie de fidélisation plus efficace, une logistique optimisée, et une meilleure différenciation par la qualité ou le service. Parallèlement, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une régulation européenne, afin de limiter les avantages douaniers dont bénéficient les plateformes étrangères, qui faussent la concurrence.

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